Fruits et légumes : des pesticides à risque retrouvés dans 50 % des cas, révèle une analyse de UFC-Que Choisir

 
 
 

Les cerises et les pommes sont les fruits le plus souvent contaminés. © Crédit photo : Leoty Xavier/ « Sud Ouest »

 

L’association de consommateur alerte sur la présence de pesticides à risque dans plus de la moitié des fruits et légumes testés

Ce n’est pas vraiment rassurant pour le consommateur. Ce jeudi, l’association UFC-Que Choisir a publié une étude d’analyse de 14 000 contrôles sanitaires réalisés sur les aliments vendus en France. Elle révèle que plus de la moitié des fruits et légumes issus de l’agriculture intensive testés sont « contaminés par des pesticides suspectés d’être cancérogènes, toxiques pour la reproduction ou l’ADN ou perturbateurs endocriniens ». Pas moins de 150 substances dangereuses ont été recensées dans les échantillons testés.

L’UFC-Que choisir indique que pour les fruits et légumes de l’agriculture intensive, « on révèle la présence d’un de ces pesticides à risque dans plus de la moitié (51 %) des contrôles et d’au moins deux pesticides à risques pour 30 % des contrôles ».

Quels sont les plus contaminés ?

Parmi les fruits et légumes les plus contaminés, on retrouve en tête du classement les cerises, dans lesquelles un résidu à risque a été détecté pour 92 % d’entre elles. Le podium est complété par le céleri (91 %) et le pamplemousse (91 %). Des résidus à risque ont été retrouvés dans d’autres aliments de grande consommation, comme les pommes (80 % d’entre elles contaminées), le raisin (77 %), les fraises (76 %), les haricots verts (74 %), les aubergines (63 %), les salades (58 %), les poivrons (58 %), le melon (57 %) ou encore les tomates (57 %).

Sans surprises, l’étude montre à l’inverse que les aliments bio sont beaucoup moins contaminés car aucun pesticide de synthèse n’est utilisé pour ce mode de production. À titre de comparaison, l’analyse relève six fois moins de tomates bio contaminées par des pesticides à risques par rapport à des tomates de l’agriculture conventionnelle. C’est sept fois moins pour les haricots verts bio et huit fois moins pour les pommes. L’UFC-Que Choisir précise que dans les rares cas où l’aliment bio est contaminé, la teneur en pesticides à risque est beaucoup plus faible qu’en conventionnel.

Réglementation dépassée

Plus inquiétant encore, l’étude révélée par l’association de consommateurs démontre que « la réglementation actuelle en matière de pesticides ne permet pas de garantir l’absence de risque dans les aliments ». « En effet, ces contrôles tiennent essentiellement compte des limites maximales de résidus autorisées (LMR) par la réglementation. Mais les substances susceptibles d’être cancérogènes, toxiques pour les fonctions reproductrices ou les perturbateurs endocriniens, pourraient être nocives pour la santé même à très faibles doses », précise l’UFC-Que choisir. Elle a décidé de saisir l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), pour demander des procédures plus strictes d’autorisation des pesticides.

La source: SudOuest

Auteur: SudOuest.fr

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